NeoMedLight va lancer son textile lumineux qui soigne les mucites
Spin off du groupe de soieries Brochier qui s’est diversifié dans les textiles techniques, NeoMedLight a décroché auprès de l’Union Européenne une subvention de 2,4 millions d’euros pour Care Min650. Ce nouveau textile médical, destiné à soigner les lésions causées par les traitements anticancéreux dans la bouche et sur la peau, devrait être lancé sur le marché au printemps 2020.
Entre deux autorisations de mise sur le marché (AMM) pour sa gigoteuse thérapeutique à lumière bleue, BillyCocoon , aux Etats-Unis en novembre 2017 et en Chine d’ici la fin de l’année, NeoMedLight a décroché auprès de l’Union Européenne une subvention de 2,4 millions d’euros pour Care Min650. Ce nouveau textile médical est destiné à soigner les lésions causées par les traitements anticancéreux dans la bouche et sur la peau. Les mucites et dermites touchent, à divers degrés, 40 à 80 % des patients selon les cancers, d’après les sources de ce spin off du groupe de soieries Brochier, qui s’est diversifié dans les textiles techniques. « Il n’existe aucun traitement préventif ou curatif approuvé », souligne le directeur général de NeoMedLight, Pierre Saint-Girons.
Conçu pour équiper les hôpitaux, Care Min650 utilise le textile lumineux breveté Lightex, en fibres optiques à spectre rouge. Les propriétés de ces ondes lumineuses favorisent la régénérescence cellulaire. Le dispositif, sous forme de languettes de deux centimètres sur cinq, se positionne sur les zones brûlées ou à l’intérieur de la bouche, contre la langue, la gencive, la joue ou le palais. Là où les radio- et chimiothérapies provoquent, sur la muqueuse, des aphtes, voire des abcès ou des ulcères, qui empêchent la bonne alimentation du patient, conduisant à une perte de poids, un affaiblissement et, parfois, l’interruption du traitement.
Un coût très compétitif
« Les mucites entraînent une surmortalité de 3,9 % », souligne Pierre Saint-Giron. « Le surcoût financier d’une mucite de grade 3 ou 4 peut dépasser 50.000 euros par patient », chiffre Pierre Saint-Girons. Il assure pouvoir les traiter « pour un coût de 1.000 euros, dont la moitié en matériel et l’autre en main-d’oeuvre médicale ».
NeoMedLight a obtenu pratiquement la subvention maximale accordée dans le cadre du programme Instrument PME H2020, plafonnée à 2,5 millions. En 2019, l’entreprise lyonnaise fait partie de la poignée des lauréates françaises (19) parmi les 236 dossiers financés au niveau européen, sur 5.520 demandes reçues. Cette subvention lui a permis de financer ses études cliniques et elle espère obtenir l’autorisation de mise sur le marché dès avril 2020.